16/01/09
21:03 30 rocks
Vu qu'ici ça commençait à ressembler à n'importe quoi (un truc à mi-chemin entre le photoblog et des revendications/linkages succincts), voilà le résumé de mon dernier week-end. mais long, le résumé.
"Merde". C'est ce que j'ai d'abord pensé, à la lecture du sms m'informant de l'urgence de trouver un plan B pour mon hébergement parisien. Non pas que la tache s'annonçait insurmontable, mais le souci lié à mon plan A me préoccupait. Un petit coup de fil plus tard, mon plan B était en route. Mon plan A pouvait rester tranquillement se soigner. Je vous rassure, ça semble aller beaucoup mieux.
3h et des poussières plus tard, je débarque gare Montparnasse. Trop tard pour pouvoir manger dans le Quick, mais assez tôt pour pouvoir prendre un burger, que je mange assis sur un banc. Le froid est omniprésent, la gare déserte. Des sacs Quick jonchent le sol autour de moi. La présence de quelques passants frigorifiés m'évite de songer que je me retrouve propulsé dans un film de John Romero.
Quelques instants plus tard (à l'échelle parisienne, donc une heure), je suis assis confortablement dans le salon d'un ancien camarade de DESS. Après quelques points sur nos vies professionnelles, Elite beat agents et Bomberman sur DS nous occupent une petite heure. Et c'est bien fatigué que je me couche dans mon sac de couchage. Lequel est formidable : pratiquement impossible de se saucissonner dedans, chaud, emplacement pour y glisser un oreiller, possibilité de tirer sur un fil pour serrer le sac (et avoir le moins d'air possible entrant)... Il est mauve et gris, disponible dans tous les grands magasins de sports dont l'enseigne fait référence à une discipline olympique (et voilà le jeu de ce post : trouve la référence du sac de couchage).
Le lendemain, il faut se lever relativement tôt. Relativement, parce que c'est à 9h30. Mais comment résister à des muffins et des bredeles ? Même une marmotte a un ventre, et celui-ci fut rassasié, tant en qualité qu'en quantité. Merci pour votre invitation, mademoiselle, votre intérieur est fort agréable. (Pour des raisons évidentes de jalousie, son anonymat sera préservé).
S'en suit un trajet vers la gare de l'est, une recherche du Graal encore en échec (et ce depuis le 15/12...) et une arrivée au domicile familial. Quelques problèmes informatiques plus tard, l'heure est venue de se parer pour la soirée. Car je ne suis pas rentré par hasard. Cette année, c'est l'année de la grande incrémentation, du grand virage, de la nouvelle décade... Cette année, on fête nos trente ans. Et le second à ouvrir le bal a vu les choses en grand, et les a faites ainsi.
C'est donc habillé de noir et de blanc (je ne vous ferai pas l'affront d'un lien vers mon antépénultième post) que je rejoignais le prétoire de la grosse ville locale. Autant le dire, vieillir, ça fait un choc. J'ai bien connu les lieux, lors des interminables galas de danse de ma soeur (heureusement, des amis durent endurer la même épreuve, et l'effet de groupe a bien aidé à faire passer la pilule). Exit le vieux parquet qui grince, l'ancienne porte d'entrée, l'emplacement de la scène. Bienvenue à la nouvelle entrée décorée telle un bâtiment angoumois, aux gradins rétractables, au nouveau revêtement (déjà rayé) et j'en passe.
Notre hôte (nommons-le "Kékenne" pour plus de simplicité) avait invité sa famille et ses amis. Il avait tout payé, pour tout le monde. Il avait prévu un repas avec de la musique, et sa famille avait préparé quelques animations. Une caméra était à disposition pour laisser un petit message. Ca ne vous évoque rien ? Moi ça m'a furieusement fait penser à un mariage. Entre une personne et ... beh personne d'autre. Sentiment étrange donc. Mais finalement pas déplaisant : pas d'oncle ayant mal tourné, pas de cousin débile, de cousine nymphomane (toute ressemblance avec des personnes non fictive serait purement fortuite).
En fait, cette soirée est passée à une vitesse folle. C'était une occasion rêvée pour moi de revoir tout un tas de personnes dont l'éloignement géographique me prive. J'ai partagé beaucoup avec elles et leur sort ne m'est pas indifférent (et réciproquement). C'est ainsi qu'au milieu des agriculteurs et vignerons restés au bercail, je fais figure de baroudeur avec mon exil bordelais. J'ai tenté de discuter un peu avec chacun, chose qui était hélas impossible. J'ai invité beaucoup de personnes en vacances. Le risque est mesuré : je sais par expérience qu'en invitant 10 personnes, peut-être qu'une d'entre elle viendra. Et pour ne rien gâcher, au milieu de toutes ces têtes connues, il y avait l'inconnue célibataire, celle qui espère autre chose pour elle que "l'année de la meuf". Une soirée qu'on aimerait avoir plus souvent, dont on savoure chaque seconde, car on mesure à quel point elles sont précieuses. Ce n'est qu'à la toute fin de la soirée que je suis parti. Paris devait s'éveiller, moi, c'est heureux que je me couchais.
Le lendemain m'offrait peu de repos. En effet, il s'agissait de fêter un nouvel anniversaire : celui de ma mère. Bien plus intime (car dix fois moins nombreux), il fut l'occasion de déguster encore quelques perles de la cave. Avant de reprendre le train. Et de s'écrouler en arrivant chez soi, le sourire aux lèvres.
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